L’AMOUR POUR DIEU.

Publié le par Henri

   L'amour pour Dieu, dans le judéo-christianisme,
ne peut pas se concevoir sans l'amour de ses volontés.

Le problème initial est donc de rechercher où se trouve l'autorité qui va nous indiquer comment connaître la volonté de Dieu, (ce qui impliques ses volontés au pluriel) qui va l'énoncer, où la trouve-t-on. Ensuite il faudra savoir si elle s'adapte aux différentes ethnies, à la science, à la mode, aux évolutions de la société.


Force est, d'entrée, de laisser de côté le dictat, l'interprétation officielle de toutes les formes de christianisme. Il doit exister plus de cinquante dénominations qui se disent chrétiennes et qui sont certaines d'avoir le juste enseignement. C'est donc à chaque personne de faire connaissance de l'enseignement qui est donné ça et là, mais aussi à chaque personne de se faire une opinion personnelle, la plus juste qu'il soit.


Avant toutes choses, il faut distinguer deux grands groupes d'églises.

1  Celles qui disent ce qu'il faut croire en matière de foi : doctrines et dogmes.

2   Celles qui demandent au croyant de construire lui-même sa foi.

      Dans le premier cas cité, il suffit de tomber dans la coction religieuse par la naissance. Des œillères sont aussitôt placées, car il est strictement défendu de regarder ailleurs. Telle église ne le fait plus, mais contient dans son Codex, inchangées les conditions de l'excommunication pour les curieux qui ayant regardé ailleurs osent émettre un doute sur l'enseignement officiel. La plus part des personnes se contentent de cette sorte de religion. Elles sont assurées de se trouver au meilleur endroit pour accéder à l'éternité de Dieu sans avoir à faire quoi que se soit si non obéir à l'église Mater et Magistra qui délivre tous les passeports nécessaires de la naissance à la mort. Mais c'est une mère qui nourrit mal, dont les mamelles sont desséchées et son magistère étouffe la révélation

     Dans le deuxième cas, bien qu'il y ait une incitation historique à la recherche personnelle, il reste, toujours latente, la tentation de dicter la foi. Il se trouve donc aussi des erreurs parfois criardes, parfois plus subtiles, mais chacun est en définitive responsable de sa foi. On n'y empêche personne de croire ce qu'il veut ; on conserve son libre arbitre, son droit d'avoir une opinion personnelle et sa liberté d'expression.  On se trouve déjà loin de l'Inquisition, sans forcément, que la liberté assure le bon départ pour une bonne arrivée.

     De nos jours, la plus part des gens savent lire et donc peuvent avoir accès directement à la révélation de Dieu. Pour ce faire, il y a la Bible. Chacun des deux grands groupes précédemment décrits y font référence. Les théologiens, les exégètes des deux bords se disputent la meilleure interprétation l'imposent ou la proposent.

La Bible contient en tout 66 livres. Celles qui en contiennent plus ont inclus des livres qui n'ont pas été reconnus comme canoniques, c'est-à-dire inspirés par le Saint-Esprit. C'est donc ce genre de Bible, quelque soit la traduction (hors mis celle faite par les Témoins de Jéhovah) qui va pouvoir servir de référence. C'est le seul étalon où il soit possible de confronter les dires en matière de foi .Quels sont ces dires ? Il y en a de deux sortes principales. Les dogmes, et les doctrines.


LE DOGME :

Le dogme c'est la déclaration humaine de la vérité de Dieu. C'est ce que l'on croit. On peut dire que c'est une déclaration faite par une église pour dire comment, une doctrine doit être comprise.

LA DOCTRINE :

Doctrine vient du mot Didatché = enseignement.

 C'est la révélation de la vérité de Dieu, dans l'Ecriture où se trouvent les grandes lignes de pensées. La doctrine fait souvent l'objet de différentes interprétations. Elle ne peut pas être juste partout

On trouve encore :

LA THEOLOGIE :

C'est l'étude complète sur Dieu et sur son œuvre.

L'EXEGESE :

C'est une science qui permet de donner le sens ou l'interprétation d'un texte en comparant divers manuscrits et en se référant au moment où le texte est écrit. (Philologie)


Nous nous pencherons surtout sur la doctrine. Elle ne doit pas être considérée comme matière intellectuelle détachée de la spiritualité et (ou) comme étant impraticable dans la vie quotidienne.

Il est important de conserver la doctrine apostolique, c'est-à-dire celle enseignée par les apôtres. Paul a passé beaucoup de temps à combattre les erreurs. Quand il écrit  à Timothée, il lui recommande de faire attention du côté de son enseignement. (1 Tim. 4.16)

   La doctrine garde des erreurs bibliques, des séductions spirituelles et de quantité d'idées erronées colportées ça et là. Toutes les erreurs ne sont pas dangereuses pour le salut, mais certaines le sont. Les fausses doctrines génèrent des chrétiens superficiels dont la foi fini par se perdre en se contentant de superstitions et aussi des églises qui s'autodétruisent dans la division.

     L'amour pour Dieu peut ainsi se résumer par un amour de la vérité recherchée dans la Bible qui est la Parole vivante d'un Dieu vivant, selon une formule bien connue des Evangélistes.


    La Bible qui est matériellement une compilation de 66 livres, a été écrite sur plusieurs siècles par des personnes aussi différentes que roi, poète, berger, pécheur, etc. Ce qui relie tous ces livres c'est l'Esprit de Dieu qui a inspiré les auteurs. Il est comme un fil d'Ariane qui relie tous les livres qui sont tournés vers le Messie à venir dans l'Ancienne Alliance, lequel Messie se retrouve dans la Nouvelle Alliance, venu accomplir la volonté de Dieu. La Bible est un livre terminé qui ne supporte aucune adjonction ni aucun retrait de la chose révélée.  Les savants et les intelligents ne sont pas plus avancés, car Jésus prie un jour en disant : « Matthieu 11:25 ¶ En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit: Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce que tu les as révélées aux enfants. » Certains compliquent la lecture à souhait, alors que la plus part du temps c'est le sens obvie de la Parole de Dieu qui importe. Autre point essentiel : la Bible s'explique par la Bible. Il n'y a pas de contradictions doctrinales entre le premier et le dernier livre. Il n'y a pas non plus de contradictions entre les apôtres. C'est ainsi que Jean a pu déclarer dans sa première épître Ch.4.1 « ¶ Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit; mais éprouvez les esprits, (pour savoir) s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. » Il n'y a pas entredeux. Ou on est d'un côté de la bonne doctrine ou on est de l'autre

Pour certaines personnes c'est une difficulté de ne pas pouvoir atténuer une chose ici et en supprimer une autre là. Mais la vérité ne peut pas être tolérante sous peine de devenir une approximation, un arrangement, une compromission avec le faux. Pierre insiste aussi sur la véracité de ses paroles en 2 Pierre 1:16 à 21 « ¶ Ce n'est pas, en effet, en suivant des fables habilement conçues verset 22 (Mais c'est poussés par l'Esprit Saint) que nous vous avons fait connaître la puissance et l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais parce que nous avons vu sa majesté de nos propres yeux; » Comme Jean, Pierre est un témoin qui a vu, entendu et touché ce dont il parle. Nous pouvons donc faire confiance à Jean quand il écrit 1 Jean 5. 18 «  Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas; mais Celui qui est engendré de Dieu le garde, et le Malin ne le touche pas. »

 

Voyons maintenant la proposition de Paul dans sa deuxième lettre aux Thessaloniciens, chapitre 3. 1 à 15 : « Que le Seigneur dirige vos cœurs vers l'amour de Dieu et vers la persévérance (ou l'espérance) de Christ. »

L'homme a des difficultés à diriger son cœur vers l'amour de Dieu. Paul désire donc, que nous puissions, comme il le demande aux Thessaloniciens, d'expérimenter concrètement l'amour que Dieu a pour nous, et en même temps, que nous puisions recevoir la constance, la volonté de persévérer dans cette recherche de l'amour  de Dieu. Nous sommes appelés à manifester de l'amour envers Dieu et à espérer le Christ, c'est-à-dire son retour. Les deux choses doivent être liées. L'attente du Christ doit être patiente et persévérante. Elle doit être ferme et sans failles.

Les désordres dont nous avons déjà parlés, et que l'on retrouve dans tous les domaines, nous donnent à penser que proche est le retour du Seigneur sur les nuées, venant enlever son Eglise. De même que les bourgeons sur les arbres annoncent le printemps, le chaos mondial actuel et celui qui se prépare selon les prophéties, sont des jalons irréfutables du commencement de la fin.

Il reste encore un peu de temps pour diriger son cœur vers Dieu et espérer le retour du Christ venant chercher son épouse : l'Eglise qu'il se bâtit. Il ne s'agit donc pas de baisser les bras dans un « Mektoub » fatidique, car il est encore temps de se réveiller pour faire, avec diligence, le point de nos rapports avec Dieu.

L'homme a toujours eu le tort de croire qu'il peut vivre mieux en ne s'occupant pas de Dieu. Pour s'éclater dans la vie, pense-t-on, il faut écarter Dieu et le remplacer par des idées plus joyeuses, plus terre à terre. En s'écartant de Dieu, l'homme choisit obligatoirement un autre maître qui triomphe sur lui.  Dans la Bible, Pharaon est le prototype du maître qui tient dans l'esclavage. Dieu envoie Moïse qui a son tour est le prototype de Jésus le Messie, pour libérer son peuple de la tutelle de Pharaon. Le peuple passe alors sous la tutelle de Dieu. Il n'y a pas d'émancipation possible pour l'homme. Le péché par excellence, si l'on peut dire, consiste à croire que l'homme est suffisamment intelligent pour se gérer lui-même. C'est oublier qu'il est une créature de Dieu. La désobéissance d'Adam et Eve, est en fait le refus de la tutelle de Dieu l'acceptation d'une nouvelle conception de l'existence par l'obéissance à une autre autorité. En fait, Satan est un usurpateur d'autorité, mais il essaie toujours de convaincre, pour augmenter le nombre de créatures contre l'autorité de Dieu. Son raisonnement reste toujours le même. Il consiste dans la phrase dite à Eve par : « Dieu a-t-il réellement dit ». Il met le doute sur les exigences divines, une confusion dans l'interprétation de la parole de Dieu. C'est ce qui nous vaut la cinquantaine ou plus de dénominations chrétiennes, dont les plus polluées sont forcément les plus anciennes, où la doctrine est devenue de plus en plus relative.

Le péché est entré dans l'homme tel une entité qui le possède. Dès la Chute, Dieu s'est mis en devoir de récupérer l'homme. Mais il ne veut pas le faire sans le libre consentement de l'homme. C'est dans la liberté que nous nous écartons de Dieu, c'est dans la liberté que nous devons revenir à Dieu.

Paul nous invite donc à diriger notre pensée, notre cœur, tout notre être, vers l'amour de Dieu qui pardonne. En fait il nous invite à naître de Dieu comme dit Jean dans sa première épître et naître de l'Esprit comme le demande Jésus en s'adressant à Nicodème. (Jean chapitre 3). C'est l'enseignement de Jésus qui consiste à laisser de côté la religion, pour adopter une relation avec l'Esprit de Dieu. Depuis que Jésus est partit, son Esprit nous a été envoyé pour nous consoler de plusieurs façons.

Il faut donc mettre un terme à l'enseignement de base qui consiste à la repentance et au baptême, tout en conservant tout ce que cet enseignement apporte. C'est une première prise de position, une révolution sur soi-même, et la certitude que Dieu veut oublier le passé, restaurer le présent et assurer notre avenir. Mais il faut aller plus loin. Le changement de vie doit passer de l'acceptation intellectuelle, des intentions à l'acte concret de la vie de L'Esprit. C'est en quelque sorte mettre en pratique la théorie de la vie chrétienne qui a dépassé le stade de l'apprentissage. Notre cœur et nos pensées se trouvent alors plus que jamais tournés vers le Seigneur. C'est ce dont nous avons le plus besoin, alors que nous sommes entrés dans les temps de la fin. Nous ne sommes pas appelés à une cure de sommeil spirituel, mais au contraire à veiller lampe à la main avec réserve d'huile. Sans doute nous pouvons nous assoupir mais nous ne pouvons pas nous trouver démunis de l'huile, image du Saint-Esprit. Il n'y a aucune équivoque entre un religieux enfermé dans des traditions comme l'était Nicodème, et une personne qui cherche et fini par trouver la vraie relation avec l'Esprit de Dieu en passant par le Messie Jésus, Yéshoua.

Ainsi la loi de Dieu ne sera pas observée seulement par des actes extérieurs, mais par des actions générées par la relation intime, que nous avons avec Dieu. Nous faisons alors la démarche inverse d'Eve. Parce que nous aimons Dieu, sa loi est inscrite dans nos cœurs, et il nous plaît de l'observer sans la discuter. Jésus nous a appris à harmoniser la pensée et le cœur avec nos actes.


A ce stade de notre évolution spirituelle, il sera difficile de se laisser séduire par des doctrines hérétiques. Au contraire, nous serons assurés de tenir le flambeau,  tout en courant le risque de ne pas être reconnus par les hommes. Le Royaume de Dieu et sa justice sont trouvés. Il n'y a plus rien à demander. Tout le reste est donné par surcroît.

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