Jésus Joseph Marie

Publié le par Henri

   DIEU PARMI LES HOMMES
          La naissance de Jésus, sa mère étant vierge, sans l'intervention de Joseph est bien établie dans l'Évangile selon Matthieu.

          Matthieu faisait-il face à une interrogation de voisinage pré ou postnatale, ancienne ou plus récente. Peut-être ! Mais ce qu'il nous fait partager, depuis que c'est écrit, c'est la réalisation de la prophétie vétérotestamentaire, l'infaillibilité de la parole de Dieu donnée par ses prophètes et le merveilleux de l'essence divine qui se détache du Ciel pour venir sur la Terre des hommes. Une vierge enceinte, cela ne peut être qu'un prodige venant de Dieu, elle enfantera un fils et non « son » fils et  on lui donnera le nom d'Emmanuel ce qui se traduit par : Dieu avec nous.
D'autres passages dans le Tanak annoncent la venue du Fils. Un des plus important est le conciliabule de l'Eloïm qui nous est rapporté par deux phrases  Esaïe  6 -8 :« Qui enverrai-je ? Qui marchera pour nous ? »
La réponse immédiate est celle du Verbe, que d'autres passages nommeront le Germe,  Jér 23. 15  Zacharie 3.8) _ On le trouve présent aux côtés du Père. « Me voici ô Père, pour faire ta volonté. » (Hébr 10. 7)
     Esaïe parlera du caractère volontaire donné à la mission.
              
Ce que l'on trouve d'intéressant, c'est que Jésus a David comme père virtuel d 'après la généalogie de Joseph et qu'à ce titre, il est tout naturellement appelé à être le roi d'Israël.
D 'ailleurs c'est bien un roi que les Juifs attendent pour combattre l'occupant Romain. Certainement pas le fils du charpentier dont on connaît les frères et les sœurs. D'ailleurs vient-il de Dieu ? On se demande s'il peut sortir quelque chose de bon de Nazareth. Oui il fait des miracles, mais n'est-ce pas par Belzébuth ?  Ensuite il fait plus qu'agacer. Il change la loi, ne respecte pas le sabbat, nous traite d'hypocrites, nous les pharisiens et docteurs de la loi.

Si on fait une lecture sans œillères des Évangiles, on se rend compte que Jésus est loin de conforter l'exercice du culte. Il aura le culot de jeter les marchands du Temple indispensables pour le culte. Il aura aussi l'audace de se comparer au Temple qu'il remplacera  en trois jours.

          Jésus est plus que déconcertant.  
 

       Voici, les choses anciennes sont passées.

   De fait Jésus est Celui qui va changer les choses anciennes pour en faire de nouvelles.
Il faut cependant être attentif et ne pas croire que tout est supprimé et que l'homme va être libre dans un sens qui dépasse celui de l'Évangile.
 En Jésus-Christ, l'humanité entière est appelée à devenir libre selon qu'il est écrit : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira ».
De façon très naturelle, l'homme entend qu'être libre c'est faire ce qu'il veut comme il veut et où il veut. Ce n'est pas du tout de ça qu'il s'agit dans le rapport homme-Dieu.
D'entrée, le premier livre de la Bible, nous montre la différence  entre  les conséquences de la liberté de désobéir à Dieu, et le genre de rapport avant la désobéissance. Avant que les rapports entre Dieu et le couple Adam et Ève donné en référence, ne soit détérioré par la désobéissance, l'Éternel va à la rencontre du couple tous les soirs. On peut déjà goûter cette  harmonie entre le Créateur et ses créatures. Dieu n'a pas créé l'homme pour qu'il se débrouille dans une supposée évolution. L'homme est comme tout le reste de la création, un vivant fini dans ses capacités physiques, intellectuelles et spirituelles. Cependant l'homme n'est pas omniscient et Dieu doit lui apprendre certaines choses. L' Éternel donne donc une limite à la consommation des arbres du Jardin d'Éden, car l'un d'eux est un poison mortel. « Le jour que vous en mangerez, vous mourrez .»  

A l'origine l'homme ne fait pas confiance en Dieu et se fie à ses sens. Le fruit sembla agréable aux yeux de Ève.  (Gen. 3. 6) 
A l'évidence, nous n'avons pas été créés pour être guidé par nos sens.            
Par contre nous sommes les champions pour nous méfier de toute parole prononcée par Dieu. Satan aidant, le doute a vite fait de remplacer des certitudes et c'est hardiment que nous prenons la résolution de ne pas obéir, de faire à notre idée et selon nos sentiments.
Dieu avait placé l'homme dans le Jardin pour qu'il puisse se nourrir sans trop forcer semble-t-il et pour le garder. Garder le jardin ce n'est pas le cultiver. Apparemment il devait y avoir un danger pas pour le jardin seulement, mais aussi pour Adam et Ève personnellement. Nous ne sommes pas renseignés tout de suite sur ce qui est dangereux, mais sans tarder, Satan est à l'œuvre pour continuer à mettre de son côté, en poursuivant sa révolte, la Création de Dieu. Cette révolte nous ne l'apprendrons que plus tard dans le récit biblique.
                                                -I-

                        L'ARGUMENT MAJEUR

                                ET INVARIABLE DE SATAN   


Gen 3. 1 : « Dieu a-t-il réellement dit... »….............
Il appartient à chacun de nous de savoir la suite de ce début de phrase prononcée par Satan. La suite pour Ève, nous pouvons la lire en poursuivant   notre lecture du chapitre. Mais pour ce qui nous concerne personnellement, nous avons tellement entendu ce début d'argumentation, que nous n'y faisons presque plus cas. Oh! Nous nous posons nous-même la question. Est-ce que ce qui est écrit dans la Bible, ici, tel livre, tel chapitre , tel verset s'applique ou ne s'applique pas à moi ? Est-ce que l'époque, le contexte, ne peuvent pas être pris en compte pour détourner cette loi ? Dans le fond, Satan ne se donne plus la peine de nous interroger. Nous le faisons nous-même de bon cœur. C'est tellement plus agréable une religion, quand elle ne vient pas troubler nos idées, que nous sommes prêts à la défendre corps et âme.
Or il ne s'agit jamais dans la Bible de défendre une religion. On l'aurait su avant les guerres de religion. Satan aussi savait où se trouvait le principal. La religion n'existait pas encore. Au début il y avait la Parole. Jean qui a été le seul à avoir compris l'inanité de la religion, introduira des siècles plus tard son récit de l'Évangile, par le fameux «  En arqué o logos » : "Au commencement la Parole".. Jean rejoint le récit de la Genèse, où tout se passe par la Parole. La Parole qui crée, la Parole qui légifère, la Parole qui communique chaque soir avec l'homme et la femme. La même Parole qui plus tard prendra forme humaine pour expier le péché de l'humanité. C'est plus que Satan ne peut en supporter. Lui le banni, ne supporte pas la relation qui existe entre Dieu et l'homme et il organise la chute...et réussit. L'homme déchut  a comme première sanction la perte de la relation directe et affective.
L'homme la  dispose lui-même. Il se cache Gen 3. 7 et ss. Désormais il se trouve nu, a peur de l'Éternel.

De nos jours nous avons de braves héros qui n'ont pas peur de Dieu. S'ils se cachent c'est pour mieux pratiquer le péché. Mais ils ne se cachent plus depuis longtemps. Ils sont organisés en bandes respectables chargées de turpitudes que la loi oblige même à respecter. C'est le progrès.
Le progrès du mal sur le bien caractéristique des temps de la fin
L'humanité s'étend sur la surface de la Terre et cherche en tous lieux un dieu pour intervenir dans le quotidien. Dieu suscite alors Abram qui se trouve en UR en Chaldée pour le faire être père d'une multitude, d'où son nouveau nom donné par l'Éternel : Abraham.

A partir d'Abraham, Dieu va se servir de la religion commune à toute la Terre, à savoir le sacrifice d'animaux, pour entrer en relation avec Dieu et en obtenir des bénédictions.
Ceci dit, jamais la religion ne supplantera la relation. Dieu préfèrera toujours l'obéissance aux sacrifices, haïra les cantiques des impies et n'écoutera pas les prières des hypocrites. Bien entendu, le culte sera parfaitement codifié, les officiants triés dans la spécialité. Tout cependant ne sera que l'ombre d'une disposition meilleure. « Ce qui est ancien est prêt de disparaître. » Le meilleur va arriver avec la descente de la Parole qui se trouve au Ciel, auprès de Dieu. « Me voici, pour faire ta volonté. »
Marie, une jeune-fille promise à Joseph un charpentier, est choisie par Dieu pour être une servante de choix. Elle aura pour tâche, de porter la grossesse de cette Parole de Dieu qui se fait chair pour venir habiter avec les hommes.

De fait il s'agit d'une nouvelle création qui commence avec Jésus.
Avant Jésus, toute personne qui veut voir ses péchés pardonnés doit aller offrir, comme le feront Joseph et Marie Luc 2. 24 un sacrifice au Temple.
Jusqu'à ce que Jésus ait donné sa vie en holocauste pour le pardon universel des péchés, il n'y aura aucun autre moyen pour personne d'échapper au jugement de Dieu, si non, en passant par la purification faite par le sang des animaux sacrifiés.
 
              Joseph a assumé son rôle de protecteur de la moralité de Marie et de garde du corps du bébé. Il est évident que le voisinage n'aurait pas compris la grossesse de Marie en dehors de la relation par le mariage et à contrario, qu'elle n'ait qu'un seul fils, ce qui aurait été considéré comme une punition divine. Mais la Bible nous éclaire suffisamment sur l'origine céleste de Jésus, comme étant en tant que Parole, partie intégrale de l'Eloïm qui est un pluriel du Dieu UN.


OU SE TROUVE LA RELIGION CHRETIENNE ?

On cherchera en vain un endroit où Jésus ou des apôtres directs de Jésus, ont élaboré une religion avec une hiérarchie bien définie et une liturgie rigide.
Ceux qui avanceront le passage de 1 Cor 12-28 et Eph 4. 11,devront expliquer si il s'agit d 'une prééminence dans le grade ou d'une suite logique pour l'annonce de l'Évangile.
                   Il semble évident qu'il faille d'abord un envoyé pour ouvrir le chemin, c'est le rôle de l'apôtre. Tout de suite après les prophètes qui vont faire la liaison entre les prophéties passées et les futures, mais on voit bien le sens large  du titre de ceux qui annoncent la parole : évangélistes, pasteurs, docteurs.
Paul ramène tous ces ministères à un seul en Eph 2-20 où il semble les classer tous comme édificateurs c'est-à-dire des bâtisseurs. Les disciples ne sont pas dominés par une hiérarchie, mais epoicodomhyentev , bâtis, édifiés     Si on remonte à Jésus, on voit en Matthieu 28-18, que tout disciple est appelé à être un édificateur. S'envelopper de titres dans l'application du christianisme, ne correspond à rien de vraiment défini. Ce n'est qu'une renaissance de la caste cléricale qui a préféré de tous temps se repaître du troupeau que de le faire paître. C'est simplement à l'arbre que l'on reconnaît les fruits et le plus petit des orteils fait partie du corps, tandis que d'autres parties du corps plus en vue, ne peuvent pas dire, on n'a pas besoin de toi.
Les disciples ont tous la charge d'édificateurs, sans qu'il n' y ait une supériorité des uns sur les autres si non des degrés de responsabilités  différentes, dont chacun devra personnellement rendre compte. Jésus dira « Bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Maître. » Il n'y a pas de titres annoncés et de vêtements d'apparat. La tenue en robe blanche est pour tous égale.
               Pas de super titre pour personne dans le Royaume de Dieu.
Abraham, Moïse, Élie, Joseph et Marie ainsi que d'autres auront leur place d'honneur dans le Royaume. Chacun de nous aura une place préparée par Jésus car il l'a promis (Jean 14-2); Jamais il n'a parlé de place prépondérante à qui que ce soit en attendant son retour.
 Jésus a prophétisé sur Pierre en lui montrant sur quelle Pierre il devait se reposer pour voir l'Église être bâtie par Jésus. Nous aussi nous devons bâtir sur la Pierre  de fondement qu'est Jésus, si nous voulons voir Jésus bâtir son Église .
Cette Église il en fait son Épouse dont il va célébrer bientôt l'union.
Rappelons-nous que par l'union, l'homme et la femme ne font qu'un.
  C'est la concrétisation de la prière de Jésus : « Qu'ils soient un en nous » chapitre 17 de Jean.
    L'honneur pour chacun de nous, n'est-il pas d'être unis à Christ ?


Henri Darnès 2009


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